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mercredi 11 novembre 2015

Apprendre à ne pas râler... So What ? (Partie 3)

Ok donc j'ai réussi à survivre au voyage du retour à la maison, je vais pouvoir, a priori, enfin souffler et faire une croix sur le calendrier comme une journée sans avoir râlé. Le plus dur est fait. 




La nounou est allée récupérer le bout de chou à la crèche, apparemment une journée difficile pour le petit bonhomme. Je la remercie, lui dit combien nous avons de la chance de pouvoir compter sur elle et me prépare pour donner le bain.
Une trace de morsure dans le dos, ok, après la griffure ça commence à faire beaucoup, je vais commencer à...!!!! A rien du tout... Une petite respiration de Qi Gong plus tard, ça redescend... On joue à s'asperger avec le petit loulou et hop, mon cœur se remplit de bonne humeur. C'est fou comme la peau toute lisse des bébés et leur odeur contiennent des endorphines puissantes !
Le bambin couché, mon amoureux rentré, on se sert un petit verre de vin, on se délasse dans les bras l'un de l'autre et avant de s'endormir sur le canapé, on file se coucher.

Mais ???!! Ca y est, c'est la fin ? C'est bon ? On dit que j'ai gagné hein pas vrai ?!
Toute contente, j'enfile ma nuisette et me faufile sous la couette. Je commence ma petite méditation interne du soir et là, un bruit sourd, lointain mais connu, bien connu. Le lave-vaisselle ? Non, ça se rapproche, de plus en plus aigu... Je me tourne vers mon cher et tendre : "Tu as aéré la chambre peut-être ? Toutes lumières allumées ?"
"Oui mais.. "
"Mais zut (pour rester polie à l'écrit) enfin... c'est quand même pas croyable, je parle toute la journée des satanés (again) moustiques, j'en écrit des tartines et faut que je me fasse enquiquiner (...) le soir avec ????? Nan mais zut c'est pas croyable"

Il s'excuse. On rigole. Je réalise. Je tourne la tête 23h26. Fail.

lundi 9 novembre 2015

Apprendre à ne pas râler : So What ? (Partie 2)

On ne se connait pas encore très bien mais il faut que vous sachiez que je suis journaliste, à Paris... Moi qui voudrait passer mon temps à parler des bébé pandas dans les zoos, mon quotidien est plutôt tourné vers tout l'opposé : guerres, attentats, conflits, explosions, catastrophes naturelles, crashs... L’antinomie de la pensée positive en somme. Alors le défi se corse dès le passage de la porte du bureau. 




Café, ragots, cigarettes (je ne fume pas mais j'accompagne... cette satanée pause reste quand même un moment hyper sociabilisant) lecture des concurrents, une petite demie-heure avant de passer à la conférence de rédaction. Le chef fait le point sur la journée de la veille et distribue les sujets du jour.
J'ai une énergie débordante. Ça me fait ça dès que je médite le matin, c'est divin. J'ai préparé une idée de sujet que je trouve intéressante sur le Burundi. Perdue dans mes pensées et dans le dégradé de marron collé aux bords de mon gobelet en plastique blanc (y'a du bisphénol A dans les gobelets de machine à café ?) j'entends vaguement que ça parle (encore) beau temps et retour des insectes. Vraiment ? 
Et au moment où j'amorce un "on en a déjà parlé la semai..." mon chef me coupe. "Super, bah tu t'y colles alors !" 

Je refrène un "aha, t'es pas sérieux ?" (je l'ai pas dit, j'ai pas râlé) et je me dis que c'est le moment ou jamais de mettre en pratique les théories de Ho'Oponopono. Cet philosophie hawaïenne avance que nous sommes tous reliés et que, comme nous ne faisons qu'un, les autres ne sont qu'un reflet ne nos propres problématiques. Il faut donc demander pardon pour les schémas qui nous emprisonnent, nous empêchent d'être nous-même et remercier la personne de nous montrer qu'ils existent pour nous permettre de les effacer. J'intériorise et, étrangement, le calme remplace doucement l'agacement. 
La réunion se termine et je me lance à l'assaut des montagnes enneigées de mon inspiration. 

12 millions de coups de fils plus tard, mon sujet commence à prendre forme. Je retrouve ma sœur pour déjeuner dans un petit restaurant qu'elle a déniché à l'intérieur d'une école de naturopathie... Excellent. Je lui parle de mon défi et elle me rappelle qu'on a des parents (hypeeeeeeeeeeeeeeeeeeer) râleurs.
D'ailleurs si on en croit mon livre des transports en ce moment (3 kiffs par jour) 50% de notre capacité au bonheur est inscrit dans nos gènes... 
Le repas tout cru est délicieusement surprenant, ma sœurette m'invite et je retourne à mes moustiques beaucoup trop présents pour un mois de novembre. Je caler un dernier rendez-vous, mon interlocuteur ne peut pas avant 18h et le temps de boucler l'article et de rentrer je ne pourrai jamais être à l'heure pour récupérer le petit homme... Boooooouh. Non, hop hop hop, on ne râle pas. Nous ne faisons qu'un. 
Désolée. Pardon. Merci. Je t'aime (le mantra Ho'Oponopono).

Apprendre à ne pas râler : So What ? (Partie 1)

Nous revoilà avec ce petit défi.
Pour être certaine de mettre toute mes chances de mon côté, je me couche tôt après une petite tisane agrémentée d'une cuillère à soupe d'hydrolat d'Ylang Ylang pour m'apaiser et ouvrir mes chakras. Et c'est parti !!!! 






3h (du matin oui oui) : mon fils adoré tousse à s'en réveiller. Je regarde le radio réveil. Les râleries internes ça compte ou pas ? Nan parce que c'était pas prévu dans mon règlement ça... Mon homme dort à points fermés, je me lève et console le bout de chou. Loi de l'attraction : tout va bien se passer, tout va bien se passer, tout va bien se passer. Je répète mon mantra en espérant que ça agisse sur lui "amour, bonheur, sérénité". Il se rendort. Mais elle est pas géniale cette journée ? Ok, il est 3h20, il reste du chemin à parcourir...

7h : tout le monde se lève dans la bonne humeur. C'est le papa qui emmène le fiston à la crèche, j'ai même le temps de prendre une douche tranquillement et de me préparer un thé. Petit Yogi Tea Energie Positive pour bien commencer la journée. "Tolerance is the greatest human asset" voilà qui ne pouvait pas être plus propice.
Je m'offre le grand luxe de 10 minutes de méditation. Je remercie tout ce que m'offre la vie : un mari parfait, un fils génial, un travail rempli d'ondes négatives, un toit, 35m² pour 4 avec le chat, une famille aimante, des amis présents avec qui je ne peux plus sortir faute de temps et d'argent, la santé... Je remercie chaque cellule, chaque os, chaque centimètre carré de peau, chaque organe, chaque partie de mon corps de me soutenir, je leur dit, à chacun que je les aime, je souris. J'inspire toutes les particules reliées à du beau, je souffle tout ce qui peut être encrassé et grisonnant en moi. La mission maintenant : affronter les transports. 


8h45 : Avant de me mettre à l'épluchage des mauvaises nouvelles dans les journaux, je m'accorde 5 petites minutes de playlist zen, histoire de ne pas avoir de choc trop violent. Je sors mon home made roll-on "bonne humeur" de mon sac, un peu d'huiles essentielles sur chaque poignet et je me fraie un chemin dans la cohue. Pas de place assise dans le premier métro. Je reste souriante, confiante. Oui on me dévisage, oui j'ai (encore) une mèche de cheveux qui se coince dans le cadre de l'affiche publicitaire sur le côté de la porte, oui j'ai hyper mal choisi mon collant en fait, ça va pas du tout avec mes bottines, oui je... Je me reconcentre amour, paix, sérénité.
Correspondance, bousculade, lumière stroboscopique blafarde, odeurs inimaginables à 9h du matin, tout va bien. Je trouve une place pour la quinzaine d'arrêts à venir et je commence à éplucher la presse. Je me répète (encore) qu'il faut vraiment que je lance mon journal des bonnes nouvelles...

Je n'ai pas encore râlé. Ce n'est pas si difficile ! 

dimanche 8 novembre 2015

Apprendre à ne pas râler...


Il y a des défis comme ça, qui paraissent minimes mais qui en fait, sont quasiment impossible à tenir. On est Français tout de même... 



Dans ma recherche de la quiétude, je me lance des petits défis perso régulièrement. Ne pas acheter de vêtements pendant 2 mois, éviter le lactose pendant une semaine, méditer 10 minutes par jour... Jusque là, rien d'extraordinaire ! En clair, tout se passait plutôt bien jusqu'à ce que me dise : "Allez petite, tu ne râles pas de toute la journée demain !!!!!" Mais quelle idée hein ?
Alors bon, moi, folle (dingue) que je suis, je me crée mes propres règles. L'arbitre, la mauvaise perdante et la surmotivée sont entrés en discussion interne (heureusement que Vice-Versa a eu un tel succès, je me sens moins seule depuis...) pour arriver à un règlement hyper strict :
     - Sourire toute la journée (même dans les transports quitte à être prise pour une dingo)
     - Aimer mon prochain (même s'il me bouscule sans ménagement et me piétine pour pouvoir s'asseoir)
     - Accepter la journée sans regretter qu'elle soit autrement
     - Ne pas exprimer de négativité

Voilàààààààààààà !
Maintenant je me dis que c'est plutôt évident : trop ambitieux !!!
Il faut dire que je suis journaliste... Comme l'étale Bernard Pivot "le journaliste ne travaille pas continuellement dans l'exceptionnel, il doit avoir la modestie de se frotter au tout venant de l'actualité en espérant que les occasions de s'enthousiasmer seront plus nombreuses que celles de râler". Mouais. On râle beaucoup quand même.

Je vous emmène donc dans cette journée complètement improbable dès demain. Le temps de rassembler toute l'énergie positive à ma disposition pour bien démarrer cette nouvelle semaine.